Opposé hier soir à la Chorale de Roanne dans son Palio, le BBD a livré un match plein pour venir à bout d’un adversaire qui aura vendu chèrement sa peau (68-66). Avec l’intégration de ses deux recrues et la belle performance d’ensemble de son équipe, Claude Bergeaud va pouvoir travailler sereinement avant le déplacement périlleux à Lille !
Pourtant, sur la lancée de leur victoire en Leaders Cup, les Roannais débutaient tambour battant dans le sillage de leur chef d’orchestre Arthur Rozenfeld, auteur de deux paniers primés d’entrée. Matti Nuutinen enchaînait, et le BBD se retrouvait relégué à neuf longueurs (2-11). Aligné d’entrée, Chamberlain Oguchi allait vite faire connaissance avec son nouveau public en rentrant à son tour deux paniers à trois points, lançant véritablement le mach Boulazacois. La suite était une succession de paniers de part et d’autre, dont un inscrit de très loin par le capitaine Arnaud Kerckhof, laissé totalement libre en fin de possession. Le Palio pouvait commencer à donner de la voix (19-21).
Revigorés, les Périgourdins allaient prendre un coup de froid en se faisant étouffer par l’intensité Roannaise. Si Joe Burton était bien muselé, ses jeunes coéquipiers parvenaient à prendre le relais, forçant le BBD à élever son niveau. Et à ce jeu-là, les snipers étaient au rendez-vous : T.J. Sapp d’abord, puis Chamberlain Oguchi par deux fois faisaient sauter la banque, ramenant les deux formations à égalité dans une ambiance des grands soirs (32-32 à 2’53 de la mi-temps). Burton se frayait ensuite un chemin dans la défense et maintenait son équipe devant, non sans mal (34-38).
Au retour des vestiaires, les hommes de Claude Bergeaud redoublaient d’efforts. Gaëtan Clerc, omniprésent depuis quelques semaines, régalait le Palio grâce à sa combativité. Aurélien Salmon jetait lui aussi toutes ses forces dans la rude bataille du soir pour placer pour la première fois Boulazac en tête (47-46, 4’43 à jouer). Poussés par un public énorme, Arnaud Kerckhof et ses coéquipiers parvenaient à faire le break après qu’une antisportive soit venue s’ajouter à une faute sifflée sur Thomas Gipson. Le pivot Américain rentrait trois paniers sur quatre, puis inscrivait deux nouveaux points juste avant le buzzer. C’était le tournant du match (57-47).
Car même si Arthur Rozenfeld avait la main chaude dès le début du quatrième quart-temps, inscrivant notamment un panier primé avec l’aide de la planche, les Boulazacois défendaient comme des morts de faim et ne gaspillaient pas en attaque. A trois minutes du terme, les locaux avaient les choses en main et se dirigeaient vers un succès sans frayeurs. C’était sans compter sur le redoutable Rozenfeld, encore tranchant derrière l’arc, et sur Andre Hollins, qui inscrivait un 2+1 qui avait le don de semer le trouble dans la salle (65-64). Arnaud Kerckhof était envoyé sur la ligne mais manquait une tentative, ce qui n’était pas le cas de Rozenfeld (66-66 à 13’’ de la fin). La dernière possession Périgourdine se soldait par un shoot à mi-distance d’Aurélien Salmon à trois secondes du buzzer, avant que la Chorale ne manque sa dernière note, pour le plus grand bonheur d’un Palio en fusion (68-66).