Invité de France Bleu Périgord ce matin, Pierre Bonneau est revenu sur la situation actuelle du Boulazac Basket Dordogne au micro d’Antoine Balandra. Conscient des difficultés rencontrées en ce début de saison, le directeur sportif et commercial du BBD ne se veut pas pour autant inquiet et assure que les choses évolueront dans le bon sens.
France Bleu Périgord : Pierre Bonneau, le BBD est avant-dernier du classement en Pro B. Avez-vous déjà vécu une période aussi difficile ?
Pierre Bonneau : Oui, il y a eu des moments où ça n’était pas très évident. Il n’y a pas besoin de chercher très loin puisque l’année dernière, les matchs aller ont été très, très compliqués, avec beaucoup de blessés. La première phase jusqu’à Noël avait été très délicate pour ceux qui s’en souviennent.
FBP : Parlons de la direction du club. Le Président Jacques Auzou est malheureusement malade et ne peut pour l’instant pas gérer le club. Comment faites-vous en attendant ?
P.B. : Il n’y a pas de problème, le BBD est un club très bien structuré. Notre PDG est Jacques Auzou mais il y a aujourd’hui six salariés au sein du club et je vous assure que la boutique tourne très, très bien. Jacques Auzou ne passe pas au club tous les jours, c’est la personne référente mais il nous a délégué beaucoup de choses et il n’a pas besoin d’être là au quotidien pour que cela se passe bien. Aujourd’hui on en parle parce qu’on a perdu des matchs, mais s’il y avait eu des victoires, on n’en aurait pas parlé. Il va se reposer et il va vite nous rejoindre.
FBP : Plus généralement, ne faudrait-il pas nommer un manager général, remanier la structure même du club ?
P.B. : Cela ne fait pour l’instant pas partie des projets. On a un mode de fonctionnement qui nous est propre et qui marche très bien. Le fonctionnement avec une tête principale et deux têtes en dessous nous convient.
FBP : Est-ce que Jacques Auzou arrive suffisamment à déléguer aux autres membres du club ?
P.B. : Je vous confirme que oui, il est au courant de tout et nous délègue beaucoup de choses depuis quelques années. On fait les choses comme il faut, en témoignent le bon fonctionnement et la bonne gestion économique de cette société.
FBP : Au niveau du sportif, cela va moins bien en ce moment (trois défaites à domicile pour une seule victoire à l’extérieur), avec en plus des blessés. Est-ce que l’arrivée de Samba Dia va vraiment régler le problème ? Est-il à cours de forme ?
P.B. : Il n’est pas du tout à cours de forme, il est avec nous depuis le 15 août et il est en très bonne forme. C’est vrai qu’on a cette cascade de blessures, ça tombe mal, c’est comme ça… Ce sont trois joueurs majeurs qui devaient nous apporter beaucoup et qui vont nous manquer. Le début de saison est une déception, on ne va pas se voiler la face, mais il reste encore trente matchs de championnat, on n’est qu’au mois de novembre. Le début de saison ne correspond pas à ce qu’on avait imaginé, la mayonnaise n’a pas encore pris avec les sept nouveaux joueurs que nous avons incorporés. Mais ne dramatisons pas, tout va rentrer dans l’ordre. L’équipe travaille, l’entraîneur travaille, réfléchit… J’espère que cela sourira dès demain soir à Charleville-Mézières.
FBP : Antoine Michon a dit qu’il avait le sentiment que les joueurs cherchaient à l’enterrer…
P.B. : Vous savez que cette interview a été faite environ quinze minutes après le match. Vous pouvez imaginer l’état du coach après la défaite contre Saint-Chamond, durant laquelle un des Américains (Anthony Roberson) fait un 2/17 au shoot. Il y avait sûrement une frustration après cette rencontre. Antoine Michon a dit, à juste titre, qu’il s’était senti trahi. Il attendait évidemment autre chose de ses leaders, dont Anthony Roberson. Mais cela fait partie du jeu et Anthony mettra peut-être trente points demain à Charleville.
FBP : Antoine Michon est-il sous la menace ?
P.B. : Bien sûr que non. On ne menace pas un coach au bout de quatre matchs. Je vous rappelle que depuis qu’il est arrivé, nous avons été deux fois en demi-finales en perdant chaque fois en belle, et nous avons été en finale de la Leaders Cup. Il faut avoir un peu de mémoire. Antoine Michon est toujours le même que celui qu’il était l’année dernière à Évreux, lorsqu’à une seconde de la fin nous étions en finale de Pro B.
FBP : Est-ce que l’objectif du club reste de faire les Playoffs et de pourquoi pas monter en Pro A ?
P.B. : Bien sûr qu’il est toujours le même. On ne va pas remettre en cause l’objectif au bout de quatre matchs. Cela fait partie de la vie d’un club professionnel, beaucoup de clubs ont des difficultés. Il reste trente rencontres à jouer, c’est 90% du championnat, on en reparlera dans quelques temps. Le public est toujours présent, nous sommes à près de 3700 spectateurs de moyenne…
FBP : Il y a tout de même eu des sifflets…
P.B. : Ils sont justifiés. Les gens peuvent avoir des états d’âme, il faut l’accepter, c’est le sport. Malgré tout nous travaillons, nous avançons, et dans quelques temps il y aura des acclamations à la fin des matchs au Palio et tout rentrera dans l’ordre, j’en suis persuadé.